Totems
Institution: Ecole maternelle TPS PS MS et GS et CM2.
Texte de présentation
À Marçon, les enfants ont une école maternelle avec une cour devant, et derrière, un jardin potager à eux, des arbres, noisetier, cognassier et autres, et de l’herbe, beaucoup d’herbe. Ils ont aussi tout près un lac d’ancienne sablière. Ils y pratiquent la voile, l’exploration et l’installation de «totems».
Etapes
1 le projet
C’est assez facile. Il faut juste des rondins de bois de 2 mètres de long (comme on en voit en tas réguliers dans la forêt voisine.) Rondins dont on fait séparer un morceau de 50 cm. Ensuite il faut: 1 demander aux parents de vieilles choses dont ils n’ont plus besoin, ou dont ils ne savent pas encore qu’ils n’en ont plus besoin. (Passoires, moules à gâteau, tuyaux, écumoires…) Les porter à l’école. 2 Travailler une tête de totem en ajoutant, coulant, fixant, agrafant, peignant, grattant, repeignant,et laisser sécher. 3 Demander aux CM2 d’inventer quelques villages de Totems, avec leur histoire. 4 Avec l’aide d’adultes consentants, faire planter les rondins au bord du lac comme on veut, faire ajuster les têtes des totems sur leurs corps.
4 Passage à la couleur
Pour que les couleurs ressortent davantage il est préférable de mettre une sous-couche de blanc. Cette étape a été très abstraite pour les enfants de maternelle. C’est en mettant du rouge là ou il y avait du blanc et là ou il n’y en avait pas qu’ils ont compris la différence… …comme on peut le voir sur la photo ci-dessous.
6 Les accessoires.
Les familles, amis ont apporté des trésors. Les enfants ont choisi dans les caisses, ont fait des essais et se sont décidés rapidement. Ils avaient en général des idées catégoriques. Tout le monde a aidé à fixer: parents, stagiaires, aides, enfants apportant leurs idées, outils et savoir-faire.
11 L'Histoire
Les CM ont écrit:
Il était une fois une communauté de Totems formée de plusieurs familles… Ces familles vivaient autour du lac. L’un des village s’appelait strouphson : C’était le village du son et du bruit. Il était peuplé de Bricassonnages et de sonoricains qui ne s’entendaient absolument pas. D’ailleurs ils étaient même entrés en guerre du son. Les sonoricains passaient leur temps à se taire tandis que les bricassonnages, eux boucavruitaient. C’était facile de les reconnaître : les sonoricains, silencieux et peureux, portaient tous sur eux de faux instruments blancs parce qu’ils trouvaient les instruments beaux mais ils n’aimaient pas leurs bruits. Leurs oreilles étaient petites et leurs bouches barrées. Les bricasonnages, eux, étaient reconnaissables grâce à leurs instruments de couleur rouge, leurs grandes oreilles et leurs chapeaux.
Mais un jour, une curieuse chose apparut dans le lac : une bête étrange avec une trompe, …
12 Totems des CM2
Le second village avait pour nom verlen-Lage ville. Le monde y était à l’envers… Les Temtos étaient vraiment rent-fé-difs. Les pères-grands côtoyaient les man-mas. Les mères-grands et les pères-grands allaient à la che-crè pendant que les fanfans exerçaient leurs métiers : décoiffeurs, démaquilleurs, détraqueurs d’horloge, pompiers incendieurs…
13
Le troisième village était mystérieux, bizarre, sombre, empeureux, étrange. La vie allait ainsi depuis des générations, des siècles, ……………….. Un jour qu’elles étaient occupées à leurs tâches habituelles, elles furent surprises de voir apparaître, dans le lac, une forme tout à fait étrange. Quelque chose d’étrange s’y était d’ailleurs produit : un Totem y avait disparu dans de curieuses circonstances. Deux Totems enkêtiers détectives menaient leur enquête afin de retrouver le Totem. Ils avaient déjà trouvé quelques indices : des rondelles dans le seau d’un pêcheur, des branches près de sa canne à pêche. Comment ne pas suspecter le preneur de poissons? Malgré les preuves qui semblaient accabler le Totem pêcheur, nos deux enkêtiers détectives ne pouvaient s’empêcher de croire qu’un autre Totem, le totem araignée, était dans le coup…………………………………..
14
Le lecteur attentif remarquera qu’il faut l’aide des adultes, de la mairie, des bûcherons, d’un menuisier et du personnel de la mairie capable de transporter les rondins, de creuser les trous pour planter les totems, de fixer les têtes sans se tromper de corps et de sourire en plus. C’est la richesse dont jouissent les enfants de Marçon. Par ailleurs travailler sur un visage quel qu’il soit est toujours une expérience profonde et dont les enjeux dépassent largement l’injonction initiale. C’est ici qu’il faut regarder attentivement les photos des enfants, posant chacune, chacun près de son totem.