Geneviève Brisac

février 14, 1956 7:21 Publié par

Geneviève Brisac est née à Paris dans une famille d’intellectuels de gauche anglophiles. Une enfance au Quartier Latin et de longues après-midi au jardin du Luxembourg influencent largement son paysage romanesque. La lecture quotidienne par des nurses et des grands-mères de Winnie l’ourson, de Peter Pan et d’Alice au Pays des merveilles donne à ce Luxembourg des airs de jardins de Kensington.

Ce patronyme bien français cache des origines sur lesquelles l’écrivain n’a cessé de s’interroger dans ses romans. Brisac serait une contraction de Baruch rabbi Isaac, ou une francisation du patronyme allemand Brisach. Tchèque, juive allemande ou roumaine par son père, Geneviève Brisac est arménienne, grecque et turque par sa mère. Mais des deux côtés de sa famille, on est sartrien et/ou assimilationniste. Aussi est-ce la voie très classique des grandes écoles et de l’enseignement des lettres qui s’ouvre naturellement à l’écrivain après quelques années de gauchisme.

Normalienne et agrégée de lettres, elle passe quelques années dans divers collèges d’Aulnay sous bois et Livry-Gargan à transmettre ce qu’elle a reçu.

On la retrouve bientôt éditrice chez Gallimard. Elle dit alors que s’occuper d’écrivains vivants est la racine de toute santé. Elle y publie son premier roman, Les Filles, en I987, Elle est à cette époque critique au Monde des Livres où elle contribue à faire découvrir les femmes écrivains les plus admirées aujourd’hui.

Elle rejoint les Editions de l’Olivier en I994, elle y publie un livre mince et violent, Petite.

Parallèlement, elle devient éditrice pour les enfants et adolescents à l’Ecole des Loisirs, où elle publie de nombreuses jeunes romancières. Un roman, Week-end de chasse à la mère obtient le prix Fémina en I996. C’est paradoxalement le début d’un éloignement de la scène médiatique pour l’écrivain qui ne se reconnaît pas dans des hiérarchies, une violence compétitive incompatibles avec la création

Les essais se succèdent, consacrés à la défense d’une littérature exigeante qu’elle sait menacée par la balourdise contemporaine, à la défense aussi d’une vision du monde  » du côté des femmes  » : C’est Loin du Paradis, puis La Marche du cavalier, et enfin, VW, le mélange des genres un essai sur Virginia Woolf. Elle écrit des recueils de nouvelles, comme Pour qui vous prenez-vous des contes pour adultes, comme les Sœurs Délicata, des romans pour adolescents, parmi lesquels Angleterre. Des romans inclassables et violents qui rencontrent un public principalement féminin qui y retrouve ses angoisses et aussi ses exigences de beauté et de liberté. Des ouvrages traduits dans une douzaine de pays.

Observez perpétuellement, observez l’inquiétude, la venue de l’âge, les déconvenues, la bêtise, vos propres abattements, mettez sur le papier cette seconde vie qui inlassablement se déroule derrière la vie officielle, mélangez ce qui fait rire et ce qui fait pleurer, inventez de nouvelles formes, plus légères et plus durables, tels sont quelques uns des conseils qu’elle aime à dispenser à ses amis.

A consulter : http://genevievebrisac.com

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