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Lucile Notin-Bourdeau : le corps en mouvement

Lucile Notin-Bourdeau est née le 17 avril 2002 à Paris. Vers l’âge de 3 ans, alors qu’elle a encore des difficultés à tenir sa cuillère, Lucile manie déjà le stylo avec une facilité étonnante. Très vite, le dessin devient une activité quotidienne, la seule capable de la captiver durant des heures. Depuis toute petite, elle développe un intérêt et une sensibilité certaine pour tout ce qu’on nomme les Arts. Elle aime la musique, chanter, danser, regarder ou plutôt vivre des histoires ou des films, mais ce qu’elle semble aimer ou avoir le plus besoin, c’est de dessiner. A l’âge de 4 ans, Lucile est diagnostiquée autiste.

 Déscolarisée au cours de sa quatrième année de maternelle, elle est prise en charge par l’hôpital de jour de Montfavet. Malgré l’envie et les démarches administratives, Lucile ne réintégrera jamais l’école.

A 10 ans, Lucile fait sa première exposition au Théâtre Golovine d’Avignon. Le Musée National de l’Education, à Rouen, expose ses dessins et projette durant deux mois un documentaire-portrait de Lucile, Sa Normalité, réalisé par sa mère de ses 2 ans à ses 11 ans. Un comble pour une enfant que l’Education Nationale a mis sur le banc de touche dès la maternelle.

Elle cesse d’aller à l’hôpital de jour à l’âge de 14 ans. Elle continue de pratiquer quotidiennement le dessin et participe à des collaborations artistiques. Elle suit des cours de musique et de chant, et apprend à lire, écrire et compter avec des professeurs à domicile. En grandissant, Lucile s’autonomise et apprend à mieux gérer ses crises. Mais l’adolescence est également perturbante pour elle, notamment la question de l’identité sexuelle, très présente dans ses dessins, ainsi que l’absence d’amis dont elle dessine les portraits imaginaires chaque jour.

Aujourd’hui, Lucile a 17 ans et déjà une soixantaine expositions à son actif, aussi bien en France qu’à l’étranger.

 

 Textes : Eugénie Bourdeau

2 salles
pour cette collection

Seule en mouvement

Chaque semaine, Lucile consomme un à deux stylos Bic, plusieurs feutres et une ramette de 500 feuilles de papier A4. Elle dessine presque toujours allongée et peut exécuter ses personnages à l'envers comme à l'endroit sans que cela semble modifier quoique ce soit pour elle.
Elle ne rature jamais, elle accepte juste que le trait l'emmène ailleurs et compose en fonction de ce qu'il lui raconte. A la fois totalement libre et dévouée à ce qu'elle fait. Les feuilles volent, s'éparpillent autour d'elle, le trait est précis, vif, compulsif. La voir faire est étonnant parce qu'on ne sait jamais avant la fin ou elle va nous emmener. Elle est dans le faire et se prête difficilement au jeu du commentaire. Le dessin est pour elle un jeu, un jeu puissant, prenant, envoûtant mais surtout sans limites ni contrainte si ce n'est les limites de la page.

En mouvement avec les autres

Alors que jusque-là elle n'utilisait que le Bic noir depuis ses 10 ans, Lucile s'est mise à intégrer la couleur à ses dessins avec des ‘Promarker’ qui lui proposent plusieurs teintes et notamment celle de la peau, qu’elle ne trouvait pas ailleurs. Néanmoins c’est le rouge qui apparaîtra en tout premier, mais uniquement par petites touches sur les lèvres, les joues ou l’entre-jambes.