
Imagine !
3 salles
Le monde réinventé
Pour G.Bachelard, « l’imagination n’est pas, comme le suggère l’étymologie, la faculté de former des images de la réalité; elle est la faculté de former des images qui dépassent la réalité, qui chantent la réalité. »
Ainsi, par un travail d'imagination, l’enfant va transformer les images qu’il connait afin d’inventer un monde qui est sien. L’imagination serait donc la capacité à se libérer des images du réel, pour les réinventer.
D'ailleurs, les neurosciences ont démontré que la perception visuelle, la perception auditive et l'imagination mobilisaient les mêmes parties du cerveau. Comment alors distinguer le réel de l'imaginaire ?
Dans cette salle, les enfants proposent des réinventions du monde, et s'approprient, de la même façon, le réel.
Contes, mythes et légendes
Pour Freud, « les mythes correspondent aux vestiges déformés de fantaisies, de désirs propres à des nations entières. »
Les mythes et légendes font, en effet, partie d’un imaginaire collectif. Ils sont un moyen, pour l’enfant, de comprendre le monde qui l’entoure puisqu’ils répondent à un certain nombre de questions qu’il se pose sur l’existence.
C.Levi-Strauss écrivait d’ailleurs « J’ai acquis un sentiment très aigu que le mythe n’est pas une fabulation gratuite, une création libre de l’imagination, mais qu’il colle d’extrêmement près à tous les détails, en apparence insignifiants, de l’existence pratique. » L’enfant s’identifie alors dans les sentiments, les peurs et les questionnements des héros mythologiques.
Anticipation, utopies et rêves
L’imagination permet d’appréhender le monde qui l’entoure et de se l’approprier entièrement.
De la même façon, ce travail d'imagination rend possible la projection de l’enfant dans une vie future, voire dans une autre réalité.
L’onirique est l’une des principales expressions de l’imaginaire. Or, l’enfant, jusqu’à trois ans, ne peut raconter ses rêves; il ne peut distinguer les éléments réels de l’imaginaire.
La complexité du rêve va, au fil des années se développer jusqu’à atteindre la dimension symbolique du rêve adulte.
Naturellement, l’énigmatisme du rêve trouve écho dans le dessin, plus à même de représenter les nuances que le langage durant l’enfance.